Fragonard - Marguerite Gérard. Une révélation, des propositions. Exposition mars 2025 - Catalogue - Page 45
Analyses scientifiques
PROTOCOLE D'ANALYSE
Le présent rapport complète l’étude de
l’imagerie scientifique de cette œuvre.
• Observation de la couche
picturale au microscope digital1.
• Spectroscopie de fluorescence
des rayons X (SFX)2 sur plusieurs
zones de la couche picturale pour
l’identification des pigments.
• Analyse d’une zone de couleur
bleue par spectroscopie infrarouge à
transformée de Fourier (IRTF)3 pour
l’identification du pigment bleu.
Le carbonate de calcium détecté
dans tous les points d’analyse (ill. 9)
est probablement présent à la fois
comme charge des pigments et
comme élément constitutif du papier.
Les pigments détectés sur la
couche picturale sont :
• Blanc de plomb, utilisé pur, par
exemple dans les vêtements
de l’homme, ou en mélange
pour éclaircir les teintes.
• Plusieurs types de terres
brunes contenant des mélanges
différents de silicium, de
potassium et de manganèse.
IDENTIFICATION
DES PIGMENTS
• Ocres jaunes et rouges employées
seules et en mélange.
La palette de l’œuvre est relativement
restreinte, et la préparation des
couleurs par l’artiste est visible en
marge de la composition sous forme
de petites touches. L’observation sous
lumière ultraviolette ne met pas de
retouches de restauration en évidence.
• Rouge vermillon en mélange
avec l’ocre rouge pour
les teintes rouge vif.
1. Microscope Dino Lite.
2. Spectroscopie de fluorescence des rayons X (SFX)
sur plusieurs zones de la couche picturale pour
l’identification des éléments minéraux composant les
pigments. Méthode d’analyse sans prélèvements, cet
examen prend en compte la couche picturale dans toute
sa profondeur sur une surface de 3 mm 2. Spectromètre
Niton XLT3t GOLDD+ (mode sols et minerais, pointés à
50kV, 20 kV, 8 kV).
3. Spectromètre Bruker Alpha, en mode transmittance
sur la surface de la couche picturale. Aucun prélèvement
n’a été effectué.
• Jaune de Naples en mélange
avec l’ocre jaune pour la
robe de la femme.
• Bleu de Prusse détecté par SFX
et par IRTF dans l’assise de la
chaise et dans les reflets bleutés
des vêtements de l’homme.
• Noir de carbone, probablement
nuancé avec des terres et du bleu
de Prusse dans les zones d’ombre.
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